"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

vendredi 15 octobre 2010

GIORGIO BASSANI - "LE ROMAN DE FERRARE"

BASSANI, Giorgio BASSANI, ce nom vous dit-il quelque chose ? Non ? Il le devrait, pourtant... C'est celui d'un grand écrivain italien, ayant vécu à Ferrare, une ville de l'Italie du Nord, située dans le delta du Pô, dont le centre historique est inscrit au patrimoine mondial.

Giorgio Bassani est né en 1916 à Bologne et mort de la maladie d'Alzheimer à Rome le 13 avril 2000. Il est l'auteur du "Jardin des Finzi-Contini", publié en 1962, une magnifique nouvelle en partie autobiographique qui se déroule entièrement à Ferrare, et décrit la dérive de l'Italie fasciste pendant l'adolescence de l'auteur. Cette nouvelle a été portée à l'écran par Vittorio de Sica en 1971 avec Helmut Berger et Dominique Sanda dans le rôle de Micol Finzi-Contini. C'est en fait grâce à un autre film, tiré d'une autre nouvelle moins connue de Bassani, "Les lunettes d'or" (Gli Occhiali d'Oro), réalisé en 1987 par Giuliano Montaldo avec Philippe Noiret et Ruppert Everett (que, bizarrement, l'on ne trouve pas en DVD), que j'ai découvert Bassani.

On trouve les "Nouvelles ferraraises" (comprenant Le Jardin des Finzi-Contini et les Lunettes d'or) publiées en français sous le titre "Le roman de Ferrare", dans la collection Quarto chez Gallimard, un fort volume de près de 900 pages incluant un important dossier sur G. Bassani, sa vie, son engagement politique, ses oeuvres, sa filmographie, etc. que je vous recommande chaudement.

Je sais - et je l'ai souvent dénoncé ici - que toute traduction est toujours imparfaite (les Italiens, justement, ont une formule pour dire cela : Traduttore, traditore !, traducteur = traître) et, l'italien étant une langue que je ne parle pas, hélas, je ne peux juger de la validité de cette traduction. Mais, malgré ce filtre, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'écriture de Bassani : elle est tout simplement superbe, déliée, délicate, comme le reflet de l'eau dans un étang, douce et tendre pour parler des jours insouciants et heureux que vivent les jeunes héros dans le jardin enchanté des Finzi-Contini alors que s'avance dans l'ombre l'horreur rampante du fascisme. Ce roman me fait penser à un autre chef-d'oeuvre, "Le grand Meaulnes" du regretté Alain-Fournier, un livre que j'aime aussi beaucoup.

Voilà pour aujourd'hui. Je vous reparlerai certainement de Bassani et de son oeuvre. J'espère seulement, dans cette brève "mise en bouche", vous avoir donné l'envie de le découvrir par vous-même, si vous ne le connaissiez pas encore.

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